Un suivi en kinésithérapie vous sera très bénéfique !

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La kinésithérapie n’est pas à proprement parler un traitement aux troubles neurologiques fonctionnels qui nécessitent généralement de consulter plusieurs spécialistes.

En revanche, les séances de rééducation ont un effet très positif sur les symptômes des troubles neurologiques, et ce peu importe votre âge. Grâce à des techniques et exercices adaptés, vous apprenez progressivement à limiter l’impact de votre maladie sur vos mouvements, vos sensations, et votre vie quotidienne en général.

L’objectif des séances de kinésithérapie est multiple :

  • Améliorer vos capacités motrices
  • Corriger au mieux les troubles de la coordination
  • Améliorer l’équilibre et la stabilité
  • Prévenir les attitudes vicieuses
  • Apprendre ou réapprendre certains gestes du quotidien pour gagner en autonomie

Lors de la première séance, le kinésithérapeute procède à une évaluation initiale de vos troubles. Ensemble, vous déterminez des objectifs clairs et atteignables : par exemple, marcher, pratiquer un sport, reprendre une activité professionnelle. Ensuite, les rendez-vous ont lieu régulièrement, au moins une fois par semaine pour vous permettre de progresser rapidement.

Les méthodes les plus fréquemment employées sont :

  • Les mobilisations passives et actives
  • Les postures
  • Les exercices d’équilibre et de proprioception
  • Des exercices spécifiques pour les compétences fonctionnelles que vous souhaitez acquérir

Votre progression pendant la rééducation repose sur ce que l’on appelle la neuroplasticité : en répétant et intégrant de nouveaux mouvements à effectuer, votre cerveau crée véritablement de nouvelles cellules et circuits neuronaux. D’où l’importance de la répétition et de la régularité, comme pour tout apprentissage.

La psychomotricité

Les psychomotricien(ne)s sont des auxiliaires médicaux diplômés d’Etat. Cette profession en plein essor possède de multiples applications. Tous les âges sont concernés, de l’enfant jusqu’à la personne âgée. Le champ d’intervention des psychomotricien(ne)s est le suivant:

Bilan psychomoteur

Le bilan psychomoteur est un examen clinique qui se déroule sous forme de jeux et de divers tests qui permettent d’apprécier le profil psychomoteur de la personne. Cette évaluation permet d’apprécier l’importance et la nature d’éventuels troubles psychomoteurs, mais aussi de dégager les compétences du sujet. C’est l’examen de référence du psychomotricien et il permet en outre d’envisager le projet thérapeutique.

Rééducation

Rééducation des troubles psychomoteurs ou des désordres psychomoteurs suivants au moyen de techniques de relaxation dynamique, d’éducation gestuelle, d’expression corporelle ou plastique et par des activités rythmiques, de jeu, d’équilibration et de coordination.

Troubles du schéma corporel

On les rencontre ici encore dans divers tableaux cliniques allant de l’immaturité du système nerveux, qui peut avoir des origines diverses, à des difficultés d’ordre psychologique qui entravent la perception de soi et de l’espace.

Troubles de la latéralité

Difficultés d’orientation dans l’espace, maladresse gestuelle, difficultés d’apprentissage de l’écriture et de la lecture peuvent avoir pour origine une latéralité peu structurée ou mal organisée. La rééducation permet le plus souvent de pallier ces difficultés.

Troubles de l’organisation spatio-temporelle

Ces troubles ont diverses origines. On les rencontre à tous les âges de la vie, sous leur forme la plus banale et parfois bénigne chez l’enfant, ou encore chez les personnes souffrant de maladies neuro-dégénératives telles que la maladie d’Alzheimer. Le bilan psychomoteur permet d’apprécier la nature et l’étendue des difficultés.

Dysharmonies psychomotrices

La dysharmonie psychomotrice est évoquée lorsqu’il existe une évolution inégale des acquisitions psychomotrices. Ce concept est vaste et il doit ici encore être précisé par un bilan psychomoteur croisé avec d’autres observations, à la recherche d’une cause des troubles.

Troubles tonico-émotionnel

La peur accompagnée de tremblements est le prototype du trouble de la régulation tonico-émotionnelle. Nos émotions et nos muscles sont intimement liées. Et que dire du muscle cardiaque qui réagit en cas d’émotion forte ! Ces processus se font en dehors de tout contrôle conscient. Chez certaines personnes plus sensibles, les réactions émotionnelles deviennent envahissantes et empêchent de vivre une vie épanouie. Certains tics, des formes de crampes, le fait de rougir en public, sont des exemples bien connus de ces troubles.

Inhibition psychomotrice

Rareté des gestes, amplitude réduite en raison de facteurs psychologiques et émotionnels, l’inhibition psychomotrice se rencontre dans de nombreux tableaux cliniques.

Instabilité psychomotrice

Outre la très médiatisée – et peut être sur-diagnostiquée – hyperactivité que l’on rencontre chez l’enfant, l’instabilité psychomotrice peut prendre diverses formes selon qu’elle est l’expression d’un malaise psychologique, d’une dépression masquée, ou parfois de troubles en lien avec des déficits neurologiques. L’intervention du psychomotricien prend ici toute sa place encore une fois.

Thérapie psychomotrice

Contribution, par des techniques d’approche corporelle, au traitement des déficiences intellectuelles, des troubles caractériels ou de la personnalité, des troubles des régulations émotionnelles et relationnelles et des troubles de la représentation du corps d’origine psychique ou physique.

La thérapie psychomotrice est un facteur d‘intégration des sensations corporelles, des émotions et des cognitions. En ce sens, il s’agit à proprement parler d’une thérapie prenant en compte le corps dans sa dimension relationnelle et dans son vécu. Anxiété, stress, angoisses, dépression, troubles de la relation à l’autre, manifestations psychosomatiques, la thérapie psychomotrice présente une alternative aux psychothérapies exclusivement verbales.