L’Art de la Résilience : L’Exposition Photo de Saint Maurice l’Exil
Un voyage émotionnel à travers les défis et l’espoir
Dans la charmante commune de Saint Maurice l’Exil, l’association Cap Tnf a récemment organisé une exposition photo qui a touché le cœur de nombreux visiteurs. Cette exposition, plus qu’une simple présentation d’images, a été un voyage émotionnel à travers les défis rencontrés par les patients atteints de troubles neurologiques fonctionnels.
Au cœur de cet événement artistique se trouve Bernie Gatti, une photographe d’exception dont la vie a été marquée par des troubles neurologiques fonctionnels. Avec une résilience hors du commun, Bernie a su utiliser son appareil photo non seulement comme un outil d’expression artistique mais aussi comme un moyen de surmonter les obstacles imposés par sa condition. Ses photographies ont raconté des histoires de courage, de détermination et d’espoir capturant l’essence même des défis quotidiens auxquels sont confrontés les patients atteints de Tnf. Chaque image était une fenêtre sur l’âme, montrant que malgré les défis, il y a toujours de la lumière, toujours de l’espoir.
L’exposition est un symbole de progrès dans la reconnaissance des troubles neurologiques fonctionnels. Elle souligne l’importance du soutien communautaire, illustré par l’engagement des membres de l’association Objectif Photo et le soutien du Maire de Saint Maurice l’Exil.
Un grand merci à Monsieur le Maire de Saint Maurice l’Exil, Philippe Jenty, pour son soutien indéfectible à cette cause. Sa présence a ajouté une dimension de solidarité et de soutien à l’exposition.
L’association Objectif Photo et sa présidente Dominique Charbin ont également joué un rôle crucial dans le succès de cette exposition. Leur engagement et leur générosité ont montré que la compassion, la compréhension et le soutien sont toujours présents dans notre société.
Cette manifestation culturelle est un rappel puissant que l’art peut être un vecteur de changement social. Elle invite les visiteurs à réfléchir sur la capacité de l’art à transformer les perceptions et à favoriser une meilleure compréhension des expériences humaines. Elle a montré que même dans les moments les plus sombres, la résilience humaine brille. Elle a montré que chaque patient est plus qu’un diagnostic, ils sont des individus forts et endurants.
L’exposition photo de Saint Maurice l’Exil est une célébration de la force de l’esprit humain et de la beauté qui peut émerger des épreuves de la vie. Elle est une invitation ouverte à tous ceux qui cherchent à comprendre et à apprécier la complexité de l’âme humaine à travers le prisme de l’objectif photographique.
En conclusion, l’exposition photo de l’association Cap Tnf a été un véritable succès. Elle a non seulement sensibilisé le public à cette cause, mais elle a aussi célébré la force et la résilience humaine. Elle a donné de l’espoir et a montré que même face à l’adversité, nous sommes tous capables de résistance et de courage. Nous attendons avec impatience la prochaine exposition.
Linda Moreau
Les troubles neurologiques fonctionnels, un champ de la médecine empli de paradoxes
Aux confins de la neurologie et de la psychiatrie, les troubles neurologiques fonctionnels sont l’une des causes les plus fréquentes de consultation neurologique. Il est donc important de connaître leur existence, savoir les reconnaître, et surtout… savoir les traiter.
Podcasts de Lionel Naccache : Les troubles neurologiques fonctionnels, un champ de médecine rempli de paradoxes
Les troubles neurologiques fonctionnels sont des problèmes de santé où l’esprit semble affecter le fonctionnement du corps. Paradoxalement, ces troubles ne montrent pas de lésions visibles dans le cerveau. Malgré l’absence de dommages, les patients éprouvent des symptômes réels comme des paralysies, des convulsions ou des troubles de la marche.
Ces troubles présentent un défi car les diagnostics reposent souvent plus sur l’observation des symptômes que sur des tests tangibles. Ce champ de la médecine révèle donc des paradoxes intéressants : des troubles bien réels mais sans cause physique visible, laissant une grande place à l’interprétation et à la subjectivité.
Le Biais de Lionel Naccache
Chaque vendredi à 7h56 sur France Culture
Le neurologue et chercheur qui exerce à la Salpêtrière et enseigne à Sorbonne Université, traite chaque semaine d’une actualité dans le domaine des neurosciences.
L'étude de la subjectivité, une clé de notre modernité – Le Biais de Lionel Naccache
- L'étude de la subjectivité, une clé de notre modernité
- Troubles de la conscience : vers une évaluation multimodale avancée
- Comprendre les états de conscience post-coma, entre état végétatif et état de conscience minimale
- Prise en charge des patients non communicants, la difficulté de nommer les états de conscience
- Nos croyances : des fictions à prendre avec distance
Témoignage de soignant
Les explications de Camille Sage : Psychologue
Je travaille comme psychologue depuis un peu plus de 2 ans, dans un contexte d’hôpital de jour, auprès de patients concernés par les Troubles Neurologiques Fonctionnels.
Ma pratique clinique est fondée sur les Thérapies Cognitives et Comportementales.
Voici quelques points, issus de mes observations, qui accompagnent ma pratique clinique en lien avec les Troubles Neurologiques Fonctionnels.
La psychoéducation
En premier lieu, il convient d’assurer auprès du patient une psychoéducation de son trouble.
De manière générale, j’insiste sur le fait que mon intervention prend place dans le processus de rétablissement du patient et non pas de guérison. Je pense qu’axer le travail thérapeutique sur la disparition des symptômes peut générer des attentes contreproductives.
Le trouble neurologique fonctionnel peut prendre de multiples aspects et mon implication auprès du patient consiste à l’accompagner dans l’exploration des différents éléments qui font son trouble. Le facteur précipitant la décompensation du trouble peut parfois être clairement repéré et amener à une prise en charge spécifique, comme un évènement traumatique identifié à l’origine des symptômes nécessitant une prise en charge centrée sur cette problématique. Il est important de noter que cela n’est pas toujours le cas et il me semble important de ne pas concentrer l’accompagnement sur la recherche de l’origine au détriment du travail sur les facteurs de maintien des difficultés. Il est utile d’entrainer les patients à l’auto observation de leurs symptômes : dans quel contexte apparaissent-ils ? Dans quelle situation précise ? Quels sont les symptômes ? Quelles pensées, quelles émotions et quels comportements les entourent ? L’auto observation entraine le patient à comprendre ses symptômes et lui permet d’élaborer des stratégies pour limiter leur récurrence et/ou leur impact sur la qualité de vie.
Les émotions
En tant que psychologue, le travail autour des émotions est transversal à toutes mes prises en charge. Cependant il peut être d’autant plus central auprès de patients souffrant de Troubles Neurologies fonctionnels pour lesquels les études montrent plus souvent une tendance à l’alexithymie (trouble de la lecture et de l’expression des émotions) que chez la population générale (Demartini B, Petrochilos P, Ricciardi L, et al
The role of alexithymia in the development of functional motor symptoms (conversion disorder) Journal of Neurology, Neurosurgery & Psychiatry 2014;85:1132-1137) .
Il me paraît important de vérifier les capacités de reconnaissance des émotions des patients, et éventuellement de les renforcer, avant de pouvoir proposer un travail plus approfondi de gestion des émotions.
Les comorbidités
Le traitement des potentielles comorbidités comme les troubles anxieux, les troubles de la personnalité, les épisodes dépressifs etc. fait également partie intégrante de ma pratique, les comorbidités alimentant souvent l’expression des symptômes fonctionnels.
Enfin, il me paraît essentiel de favoriser un accès à une prise en charge globale du patient avec des soins adaptés à sa symptomatologie.
Camille SAGE – Psychologue
Actualités et innovations dans les troubles neurologiques fonctionnels
Webinar de la section Neuropsychiatrie du 23 novembre 2022 sur le thème « Actualités et innovations dans les troubles neurologiques fonctionnels » – Retour de la 4ème Conférence Internationale sur les TNF / Boston 2022.
Webinar Douleurs Chroniques et Troubles Neurologiques Fonctionnels
Webinar de l’AFPBN sur l’étude de la douleur et la fatigue chronique dans les TNF…
CNEPs: Crises Non Épileptiques Psychogènes
Cours sur les crises non épileptiques psychogènes, avec le point de vue du psychiatre, par le Dr Michel Cermolacce.
« Mémoire de la peur » : comment notre cerveau nous protège
De l’inconfort poignant d’être seul dans une ruelle sombre à l’angoisse sourde que l’on peut ressentir envers un futur incertain, la peur prend différentes saveurs. Si cette émotion nous vient d’un mécanisme de survie de base (se protéger de dangers mortels), de nombreux troubles psychologiques liés à la peur dépassent cette fonction initiale : crises de panique, phobies sociales, troubles de stress post-traumatiques, pour ne citer qu’eux. Ces troubles ont tous en commun l’émotion qu’est la peur et des symptômes de réaction à une forme de menace.
L’hystérie : ne plus vouloir pouvoir, ne plus pouvoir vouloir
L’hystérie se définit comme un déficit fonctionnel sans cause organique. Par exemple, certains patients sont incapables de se mouvoir volontairement, comme s’ils étaient véritablement paralysés, sans que l’on puisse fournir une explication physiologique. À l’inverse, les patients souffrant d’anosognosie sont véritablement paralysés, mais affirment pouvoir bouger. Ces pathologies résultent toutes deux d’un trouble de la conscience de la capacité à agir : les uns croient qu’ils ne peuvent pas agir alors qu’ils le pourraient et les autres croient pouvoir agir alors qu’ils en sont incapables. Mais de quoi dépend cette forme spécifique de conscience ? En comparant ces deux syndromes miroirs, je chercherai à révéler les processus mis en jeu par la conscience de la capacité à agir et à jeter un jour nouveau sur l’hystérie. S’agit-il d’un trouble de la volonté, et si oui, à quel niveau se produit-il ? J’analyserai ainsi les relations respectives entre la conscience de la capacité d’agir et la conscience d’agir, et montrerai le rôle joué par l’image corporelle.