Lorsque j’ai été diagnostiquée avec des troubles neurologiques fonctionnels, j’ai d’abord été
déconcertée par la prise en charge en psychiatrie. Honnêtement, je m’attendais plutôt à voir des neurologues en blouses blanches que des psys en baskets.

Mais, avec le temps et la rétrospection, j’ai compris la profondeur et l’importance de cette démarche.
La psychiatrie m’a offert un nouvel éclairage sur moi-même. Elle m’a aidée à identifier et à
comprendre les comportements délétères que je maintenais malgré moi. J’ai réalisé que la
psychiatrie n’est pas seulement une étude des troubles mentaux, mais une exploration
approfondie du fonctionnement du cerveau et de ses impacts sur notre quotidien.

Par exemple :
Sur-généralisation : Un mauvais jour signifiait pour moi que toute ma semaine, voire ma vie,
serait mauvaise. Apprendre à voir chaque jour individuellement a été une étape importante.
Filtre négatif : Je me concentrais uniquement sur les aspects négatifs de ma vie et de mes
expériences, ignorant complètement les aspects positifs. Rechercher activement les points
positifs a transformé ma vision des choses.
Le perfectionnisme, en particulier, a alimenté mes symptômes de manière significative :
Exigence excessive envers moi-même : Je me mettais constamment la pression pour être
parfaite dans tous les aspects de ma vie, ce qui créait un stress immense et exacerbait mes
symptômes.
Peu de tolérance à l’erreur : Toute petite erreur ou échec était perçu comme une catastrophe,
augmentant mon anxiété et mon sentiment d’échec.
Autosabotage : Le désir d’atteindre la perfection me poussait parfois à éviter les situations où
je risquais de ne pas réussir parfaitement, limitant ainsi mes expériences et ma croissance
personnelle.

Grâce à cette prise en charge, j’ai pu mieux comprendre qui je suis et comment certains de mes
schémas de pensée et de comportement contribuaient à perpétuer mes symptômes. Et soyons
honnêtes, on apprend aussi que l’humour est un excellent remède !

Aujourd’hui, je vois la psychiatrie comme une alliée précieuse dans mon parcours de guérison
et de compréhension de moi-même. Cette prise en charge m’a donné les outils nécessaires pour non seulement gérer mes symptômes, mais aussi pour me construire une vie plus épanouissante et équilibrée.

Alors, un message d’espoir : espérons que la psychiatrie trouve sa place de choix dans tous les
parcours de soins, car elle est vraiment capable de transformer des vies. Après tout, notre
cerveau mérite bien un peu d’attention et de compréhension.

Linda M, patiente

À 20 ans, Manon s’est réveillée un matin handicapée

Ce matin-là, je n’ai pas pu poser les pieds à terre. Mes deux jambes et mon bras gauche étaient paralysés. J’ai eu très peur », raconte Manon. La veille, tout allait très bien.

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Témoignage sur l’EMDR

Traitement des traumatismes psychiques