L’hystérie : ne plus vouloir pouvoir, ne plus pouvoir vouloir
L’hystérie se définit comme un déficit fonctionnel sans cause organique. Par exemple, certains patients sont incapables de se mouvoir volontairement, comme s’ils étaient véritablement paralysés, sans que l’on puisse fournir une explication physiologique. À l’inverse, les patients souffrant d’anosognosie sont véritablement paralysés, mais affirment pouvoir bouger. Ces pathologies résultent toutes deux d’un trouble de la conscience de la capacité à agir : les uns croient qu’ils ne peuvent pas agir alors qu’ils le pourraient et les autres croient pouvoir agir alors qu’ils en sont incapables. Mais de quoi dépend cette forme spécifique de conscience ? En comparant ces deux syndromes miroirs, je chercherai à révéler les processus mis en jeu par la conscience de la capacité à agir et à jeter un jour nouveau sur l’hystérie. S’agit-il d’un trouble de la volonté, et si oui, à quel niveau se produit-il ? J’analyserai ainsi les relations respectives entre la conscience de la capacité d’agir et la conscience d’agir, et montrerai le rôle joué par l’image corporelle.
Les fantômes de l’hystérie – Histoire d’une parole confisquée
RDV du Lundi 14 mars au jeudi 17 mars à 17h
Dans l’épisode de mardi vous pourrez écouter le témoignage du collectif
Pour LSD, Pauline Chanu part à la recherche des persistances de l’hystérie. Une histoire longue et violente qui commence à l’Antiquité et continue de nourrir la misogynie et d’hanter la médecine, la psychiatrie, la psychanalyse, la politique, la justice et nos représentations.
Troubles digestifs, migraines, eczéma… : quand le psychisme influe sur le corps
Maux de tête, de ventre, de dos, crampes, spasmes, paralysies ou encore malaises… Ces symptômes physiques récurrents, sont assez fréquents dans la population. Quels messages peuvent bien nous envoyer ces troubles ? Faut-il y voir une interprétation systématique en fonction du lieu du corps où ils se manifestent ? Deux spécialistes, Aurélien Benoilid, neurologue à Strasbourg, auteur du livre “Non, ce n’est pas que dans votre tête”, et Jean-Benjamin Stora, psychologue et psychosomaticien, décryptent pour Bio à la Une ces douleurs à caractère psychosomatique.
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Augustine
Paris, hiver 1885. A l’hôpital de la Pitié Salpêtrière, le professeur Charcot étudie une maladie mystérieuse : l’hystérie. Augustine, 19 ans, devient son cobaye favori, la vedette de ses démonstrations d’hypnose. D’objet d’étude, elle deviendra peu à peu objet de désir.