A dangerous method
Les premiers plans de A Dangerous Method montrent une jeune femme aux mains de gardiens qui tentent de la maîtriser pendant qu’une voiture à cheval l’emporte vers ce que l’on suppose être un lieu de détention. Sabina Spielrein (Keira Knightley) doit être internée dans un hôpital psychiatrique près de Zurich. Là, un jeune et beau médecin, Carl Jung (Michael Fassbender), essaie une nouvelle méthode thérapeutique, inspirée des travaux de son collègue viennois Sigmund Freud (Viggo Mortensen). Par la vertu de la parole, l’emprise de cette hystérie qui défigure les traits et déforme le corps de la belle jeune fille est brisée, et l’existence de Sabina Spielrein peut reprendre son cours, au point qu’elle deviendra elle-même une praticienne émérite de cette nouvelle science psychanalytique. La méthode est néanmoins dangereuse. Elle affecte aussi bien le thérapeute que la patiente. Carl Jung et Sabina Spielrein doivent faire face au désir qu’a éveillé la cure. Pour que Jung se résolve à y succomber, il faut les encouragements d’un collègue et néanmoins patient, Otto Gross, qui se réclame à la fois de la psychanalyse et de l’anarchie. Dans ce rôle, Vincent Cassel est prodigieux de vitalité maligne, de subversion destructrice. La relation, éthiquement condamnable, entre Carl Jung et Sabina Spielrein n’arrange en rien les relations conflictuelles avec Sigmund Freud, qui voudrait faire du médecin suisse son prince héritier.
Thelma
Dans le film, Thelma est victime de crises psychogènes non épileptiques, ou CPNE. Le réalisateur Joachim Trier explique :
« Il s’agit de l’anxiété du corps. Une jeune femme est en proie à des crises inexplicables, qui surviennent tôt dans le film, auxquelles les médecins et la science sont incapables d’apporter de réponses claires. Je me suis beaucoup documenté. Ces crises psychogènes non épileptiques, ou CPNE, existent vraiment. Elles ne sont en rien d’ordre surnaturel, mais il y a tant de choses dans le jeu de l’expérience psychologique et somatique du corps humain qui sont difficiles à expliquer. »
Le bal des folles
Au 19ème siècle, le « bal des folles » était une attraction très prisée, un rendez-vous mondain qui réunissait le Tout-Paris autour de femmes atteintes de démence, abandonnées ou simplement fragiles. L’actrice et réalisatrice française Mélanie Laurent adapte à l’écran le roman éponyme de Victoria Mas, et nous plonge dans l’antre du célèbre neurologue Jean-Martin Charcot, où il faisait subir à ses patientes les pires traitements.
Augustine
Paris, hiver 1885. A l’hôpital de la Pitié Salpêtrière, le professeur Charcot étudie une maladie mystérieuse : l’hystérie. Augustine, 19 ans, devient son cobaye favori, la vedette de ses démonstrations d’hypnose. D’objet d’étude, elle deviendra peu à peu objet de désir.